"O nuit! ô rafraîchissantes ténèbres! Vous êtes pour moi le signal d'une fête intérieure, vous êtes la délivrance d'une angoisse! Dans la solitude des plaines, dans les labyrinthes pierreux d'une capitale, scintillement des étoiles, explosion des lanternes, vous êtes le feu d'artifice de la déesse Liberté!
On dirait encore une de ces robes étranges de danseuses, où une gaze transparente et sombre laisse entrevoir les splendeurs amorties d'une jupe éclatante, comme sous le noir présent transperce le délicieux passé; et les étoiles vacillantes d'or et d'argent, dont elle est semée, représentent ces feux de la fantaisie qui ne s'allument bien que sous le deuil profond de la Nuit."
Charles Baudelaire, Le crépuscule du soir 1864.
En cours depuis 1998, cette série sur le port de Marseille élargit les principes documentaires de l'approche typologique du patrimoine industriel portuaire par une réaffirmation de la part subjective de la création de l’image.